« Une course a débuté autour de l’application de l’intelligence artificielle aux systèmes d’armements nucléaires »


Ce n’est désormais plus de la science-fiction : une course a débuté autour de l’application de l’intelligence artificielle aux systèmes d’armements nucléaires – une évolution susceptible d’accentuer la probabilité d’une guerre nucléaire. Les gouvernements à travers le monde agissant toutefois pour que l’IA soit développée et appliquée de manière sûre, une opportunité d’atténuation de ce risque existe.

Mais pour que les dirigeants mondiaux la saisissent, il va néanmoins leur falloir admettre que la menace est sérieuse… Ces dernières semaines, le G7 a convenu du code de conduite du processus d’Hiroshima pour les organisations développant des systèmes d’IA avancés, afin de « promouvoir une IA sûre, sécurisée et fiable à travers le monde ».

Le président américain, Joe Biden, a pris un décret présidentiel établissant de nouvelles normes autour de la « sécurité » de l’IA. Le Royaume-Uni a également organisé le tout premier sommet sur la sécurité de l’IA, avec pour objectif de veiller à ce que cette technologie soit développée de manière « sûre et responsable ».

Une menace pas prise en compte

Mais aucune de ces initiatives n’est à la hauteur des risques soulevés par l’application de l’IA aux armes nucléaires. Le code de conduite du G7 et le décret présidentiel de Biden évoquent seulement brièvement la nécessité de protéger les populations contre les menaces chimiques, biologiques et nucléaires susceptibles de résulter de l’IA.

De même, bien qu’il ait expliqué qu’une compréhension commune des risques soulevés par l’IA avait émergé lors du sommet sur la sécurité de l’IA, le premier ministre britannique, Rishi Sunak, n’a mentionné nulle part la menace élevée que représentent les applications d’IA relatives aux armes nucléaires.

Personne n’ignore les risques existentiels que soulève l’utilisation des armes nucléaires. Leur emploi provoquerait une destruction incommensurable pour l’humanité et la planète. Une guerre nucléaire, même régionale, entraînerait directement la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes, puis un nombre important de décès et de souffrances de manière indirecte.

Une catastrophe évitée grâce à l’homme

Les changements climatiques qui en résulteraient menaceraient à eux seuls de famine plusieurs milliards d’individus. L’histoire nucléaire abonde de catastrophes évitées de justesse. Bien souvent, si l’apocalypse n’a pas eu lieu, c’est parce qu’un être humain a choisi de faire confiance à son propre jugement plutôt que de suivre aveuglément les informations fournies par les machines.

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